Textes et Documents » Jean M. Antoine

📂 L’une des leçons du Covid-19

Le monde, depuis quelques semaines, ne vit pas seulement au ralenti, il est, dans la majorité des régions, immobilisé avec des confinements ou des mises en quarantaine collective. Il est, de plus, financièrement destabilisé.

Les gouvernements des pays où le virus se propage avec une grande rage essaient de montrer à leurs citoyens qu’ils dominent la situation, ce qui ne convainc pourtant pas ces derniers. Ils sont eux-mêmes en possession de statistiques qui ne mentent pas. Leurs chefs pourtant continuent, presque quotidiennement, à multiplier des déclarations parfois en flagrante contradiction avec leurs propres experts sur les maladies infectieuses . (suite…)

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📂 Covid-19: Angoisse, anxiété et peur

J’ai été ce matin dans un supermarché généralement bien achalandé de la périphérie de Boston. La majorité des étagères contenant des produits de première nécessité étaient pratiquement vides. Et la ligne conduisant à la caisse était si longue qu’il m’a fallu près de trois heures pour m’acquitter de mes achats.

Les acheteurs exerçaient une patience et une retenue qui feraient l’orgueil de leurs leaders. Certains maniaient fiévreusement leurs téléphones mobiles; d’autres, tout en respectant la distance sociale recommandée par les responsables de la santé publique, s’entretenaient avec le compagnon le plus proche.

De ces conversations resonnait l’écho d’une grande anxiété qu’on essayait de son mieux de voiler. Quant aux enfants, ils ne cessaient d’interroger les adultes qui les accompagnaient. Une fillette, observant tant de monde un vendredi matin, demanda à sa mère: « Ça ressemble à la Noël. Est-ce que le père Noël revient bientôt? » La mère répondit calmement: « Non, mon chou, ce n’est pas la Noël » . Et de marmonner : « Le père Noël ferait mieux de revenir et nous retirer de ce pétrin ». (suite…)

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📂 12 janvier 2010 – 12 janvier 2020: 10 Ans

Où étais-je ce mardi 12 janvier 2010?

J’étais à une courte distance de mon domicile, revenant du boulot, quand ce grand malheur frappa Haiti, ce mardi 12 janvier 2010. Quand j’ouvris la porte, les membres de ma famille m’accueillirent avec la nouvelle du désastre. La chaîne de télévision CNN venait juste d’annoncer, par un flash spécial, qu’un séisme de grande magnitude avait frappé Haïti et les présentateurs promettaient de plus amples détails.

Dans les heures qui suivent, et avec les yeux collés sur le petit écran, j’ai compris alors l’ampleur des dégâts.

Haïti, mon pays, qui pendant près d’un demi siècle, naviguait dans une mer agitée par les passions des uns, les bassesses et la lâcheté des autres, et commandé par des capitaines qui tenaient beaucoup plus à leurs titres, à leur privilèges et aux marchandises qui se trouvaient dans sa cale qu’au bien-être des passagers qui se trouvaient dans les zones dangereuses du pont, avait alors sa coque partiellement détruite. (suite…)

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📂 « Osons espérer » : Voeux pour l’Année 2020

Nous sommes à la fin de l’année 2019, la dernière de la deuxième décade du XXIè siècle…

Durant ces vingt dernières années, nous avons vécu de grandes catastrophes naturels (tremblement de terre, cyclones, inondations). Nous avons essuyé d’énervantes déceptions (la prise du pouvoir en Haiti et ailleurs par des incompétents, la virtuelle occupation d’Haiti par des soldats qui nous ont laissé le choléra, ont profité de la vulnérablité économique de jeunes femmes, et ont abandonné, à leur départ, des centaines d’enfants). À l’extérieur, nous avons observé l’effritement de grandes idées sociales, politiques et scientifiques avec : (suite…)

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📂 Rêver d’une autre Haiti

Si, en cette fin d’année, il m’était permis de rêver d’une meilleure Haïti, je rêverais d’un pays sans Jovenel Moïse à la tête de l’exécutif bicephale et la clique de malfaisants pivotant autour du pouvoir; un pays sans Moise Jean-Charles, comme porte-parole de l’opposition et ses démagogues qui utilisent un faux nationalisme pour paravent; un pays sans ces politiciens traditionnels véreux.

Je rêverais d’un pays avec, à sa tête, des hommes courageux aux fibres patriotiques dépourvues d’élasticité, capables de dire NON à l’étranger et aux représentants de ses institutions.

Je rêverais d’un pays avec une armée forte et patriotique commandée par des officiers ayant le sens du devoir qui priment au-dessus tout, l’honneur et le bon renom de cet héritage legué par Jean-Jacques Dessalines; un pays avec une force de police apolitique, protectrice des biens et des hommes, servante de la patrie commune. (suite…)

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