Textes et Documents » Catégorie : Conditions économiques

📂 …Et le peuple paie et payera les pots cassés

Photo AP / D. Nalio CheryChaque fois que des organismes ou institutions internationaux interviennent chez nous pour nous faire des exigences qui, d’après leurs représentants, nous aideront à assainir nos finances ou réparer notre structure politique, la pagaille s’ensuit. Et le peuple paie les pots cassés.

Pour illustrer cette observation, revenons aux interventions en Haiti de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) pendant les trois dernières décades.

En 1986, après le départ du président Jean-Claude Duvalier, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) s’insurgèrent contre le taux de change fixe de notre gourde sur le marché formel et informel. Ses représentants conseillèrent au ministre des finances d’alors, Leslie Delatour, de libérer la monnaie nationale en la laissant fluctuer librement et sans aucune intervention de l’État. Ainsi débuta sa dégringolade. Elle passa, en moins d’un an, de 5 gourdes pour un dollar à 7,50 gourdes pour l’unité du billet américain. En 1989, il en fallait alors 12 gourdes. Aujourd’hui, Il faut en moyenne 66.00 gourdes pour obtenir en échange un dollar américain. (suite…)

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📂 Discours du Gouverneur de la BRH, Jean Baden Dubois, à l’occasion de l’installation du nouveau Conseil d’Administration de la BRH le 31 août 2016

Excellence Monsieur Le Premier Ministre;
Honorable Président de l’Assemblée Nationale;
Messieurs les Honorables Présidents de la Commission des Finances du Sénat de la République et de la Chambre des Députés;
Messieurs les Honorables Parlementaires;
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances;
Monsieur le Ministre de la Justice;
Madame la Présidente de la Cour des Comptes et Du Contentieux Administratif;
Mesdames, Messieurs les Membres du Cabinet ministériel;
Chers collègues du Conseil d’Administration de la BRH;

Jean Baden Dubois lors de son discours le 31 août 2016
Jean Baden Dubois lors de son discours le 31 août 2016

Mesdames / Messieurs les représentants du système financier;
Cadres de la BRH;
Distingués invités;
Mesdames, Messieurs,

C’est un grand honneur pour moi d’assumer la présidence du nouveau Conseil d’Administration de la Banque de la République d’Haïti, après ratification du Sénat de la République. Au nom de mes collègues, je remercie le Président de la République son Excellence Monsieur Jocelerme Privert, le Premier Ministre, son excellence Monsieur Enex Jean Charles, le Ministre de l’Economie et des Finances, Yves Bastien ainsi que les honorables sénateurs pour leur confiance en notre intégrité, en nos capacités et en notre détermination à mener à bien la tâche qui nous est confiée pour les trois prochaines années. (suite…)

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📂 Egalité entre les femmes : Une nouvelle approche sur le féminisme

Texte reçu le 30 mai 2013

Par Jean Joseph

jeanjoseph2013Le féminisme, la plus importante initiative prise par et pour les femmes, semble omettre une étape très importante dans son plan d’action. Ce qui devrait retenir, à mon sens, l’attention des tenantes de ce mouvement, reposant foncièrement sur l’émancipation de la femme. Cela ne sous-entend-t-il pas le refus de toute forme d’exclusion, née des préjugés, d’ordre socio-économique, racial et esthétique ? Autrement dit, comment les militantes féministes pourraient-elles réussir effectivement si elles n’affirment pas qu’avant même de se prononcer sur l’égalité de droit entre les hommes et les femmes, aucune femme ne doit être marginalisée ? N’est-ce pas dans ce contexte qu’il faut aborder la question de l’égalité entre les femmes indépendamment de leurs niveaux d’esprit, leurs attraits physiques, leurs biens matériels et leurs situations géographiques ? (suite…)

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📂 La tyrannie de la déraison

Texte reçu le 25 septembre 2012

Par Jean Théagène
Il est venu le temps de dire aux compatriotes haïtiens les vérités vraies, celles qui dérangent, qui handicapent, qui importunent, qui détraquent même, bref, celles qui suscitent des prises de conscience capables de ralentir la décomposition de la société haïtienne. Le temps est venu pour ceux qui ont de la voix de mettre en application le mot du Cardinal de Bernis : « Outrager est d’un fou, flatter d’un esclave. » Car, dans les deux cas, l’outrage et la flatterie ont fini par ternir la crédibilité qu’on avait dans l’épanchement des sentiments, la sincérité qu’on avait dans le cœur, la dignité dans les relations humaines.

Dignité ! Le grand mot . Je me demande souvent s’il ne serait pas bon de rajouter au préambule de notre Constitution le vocable DIGNITÉ devant l’impuissance des faiseurs d’histoire de colmater l’ambition hégémonique des colonisateurs. De 1804 à 1957, mon pays pris dans les filets de l’allégeance a cessé de marquer son allégeance à la dignité. Mais depuis, ce mot ne fleurit plus sur les banderoles des acteurs politiques, ces héros de substitution pour qui le pain passe avant l’honneur. J’ai vraiment mal en mon cœur qui saigne de voir notre pays livré aux enchères, nos vies confiées à de proches voisins, nos sites et paysages abandonnés, nos écoles remises à des maîtres obscurantistes. (suite…)

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📂 Que Dieu nous garde !

Texte reçu le 27 juillet 2012

Dr Jean L. Théagène

« Il y a celui qui a la charge de signaler au Chef ses erreurs. Il y a aussi celui qui a la prudence de confier ce soin aux événements. Le premier pense au pays, le second à soi. »

Léon Laleau

Décidément, la raison a perdu sa prééminence sur l’instinct et le pays que nous aimons par-dessus tout s’est transformé en un vaste jardin d’enfants, pourquoi pas une société de gamins immatures. Nos dirigeants, privés de la fraîcheur de l’imagination nous jettent à la figure ce qui a toujours été dans leurs cordes. A un peuple en proie à un sempiternel chômage lié à une tragique détresse alimentaire et médicale, au moment où l’on parle de l’imminence de fortes secousses sismiques, les rois du trompe-l’œil et de l’Entertainment prescrivent des jours gras en guise de thérapie démocratique à des gouvernés, à la vie monotone, vide de sens et même dépourvue d’importance.

A la vérité, nous avons toujours choisi d’utiliser l’encre de l’humilité que souvent tout écrivain est prompt à exiger des grands en oubliant de se l’imposer à soi-même, mais face à une telle situation, il nous est un devoir impérieux de faire savoir aux séides de l’obscurantisme le plus borné que ces contre-feux ne trompent personne. D’ailleurs, ce n’aura été que du déjà vu avec F. Duvalier et Luc-Albert Foucard à une époque pas trop lointaine où le peuple se laissait entraîner dans le train-train pour oublier l’essentiel. Certes, dans la Rome antique , il y avait des jeux à côté du pain pour le peuple : « { Panem et circenses » ! (suite…)

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