Textes et Documents » Catégorie : Politique et gouvernement

📂 CEH: Message des Evêques d’Haïti au Peuple Haïtien à la Veille de 2004

Jesus pleura sur Jérusalem et dit: « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.»
(Lc 19,42)

1. Nous, Evêques d’Haïti, réunis en Conférence sous la mouvance de l’Esprit-Saint, nous avons pris le temps de réfléchir sur la façon dont nous exerçons notre minisitère dans l’Eglise de Jésus-Christ. Nous avons aussi consacré un moment pour nous interroger sur la marche du pays et nous demander où va donc la Nation Haïtienne ?

2. Lors de notre dernier message de Novembre 2002, nous comparions le pays à un bateau qui va à la dérive. Nous faisions alors au Gouvernement trois propositions, afin d’épargner ce naufrage.
Mais rien n’a été fait de ce que nous avions dit. (suite…)

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📂 Le « tèt ansanm », la clé de notre réussite

Travailler la main dans la mainLes Haitiens ont fait 1804 sans le concours d’aucune puissance étrangère de l’époque. Ces dernières n’avaient d’ailleurs aucun intérêt à venir en aide à d’anciens esclaves ou d’affranchis qui non seulement remettaient en question le système sur lequel reposait leur économie et ébranlaient les thèses racistes de l’époque, mais aussi et surtout voulaient se défaire entièrement d’un gouvernement colonial, modèle de tous les gouvernements coloniaux du début du 19ème siècle, et prendre en main leur propre destinée.

Les Haitiens ont fait 1804, parce qu’ils avaient compris que les enjeux de leurs actions étaient trop importants pour ne pas réussir. (suite…)

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📂 La reconnaissance de l’indépendance: Les négociations

Avant le démarrage des négociations entre le gouvernement de Jean Pierre Boyer (1818-1843) et la France en vue de la reconnaissance de l’indépendance d’Haiti, cette dernière avait, en plusieurs occasions, offert aux responsables Haïtiens de régler pacifiquement le problème de « Saint-Domingue ».

En octobre 1814, par exemple, elle invita le gouvernement de l’Ouest dirigé par Alexandre Pétion à se ressaisir et revenir dans son sillage en réintroduisant la « souveraineté absolue » de l’ancienne métropole sur l’île. En 1816, elle revint à la charge et proposa une « souveraineté constitutionnelle ». En 1821, elle annonça au gouvernement haïtien qu’elle était décidée a « consacrer » l »indépendance d’Haiti, à condition que des « droits de suzeraineté » lui soient octroyés et des indemnités pour la « cession du territoire et des propriétés » payées. (suite…)

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📂 Note de la CEH sur les prochaines élections (1990)

Frères et Soeurs,

Nous voici à quelques jours des élections générales. L’enjeu est grave, car de ces élections dépend l’avenir du pays et de l’homme haïtien. Un avenir conditionné non seulement par la qualité du climat dans lequel vont se dérouler les opérations électorales, mais encore par la crédibilité de leurs résultats et la volonté politique de l’orientation vers la société démocratique.

Cette situation à la fois délicate nous interpelle en tant que Pasteurs de ce peuple et « gardiens de la Cité ». Nous intervenons donc, non pas pour prendre parti, car « nous sommes tout à tous » (1 Co 9,22). Nous intervenons non pas pour dire de voter « pour » ou « contre » qui que ce soit. L’Église n’a pas de candidat. Nous le répétons : l’Église n’a pas de candidat et n’aura pas de candidat. Nous intervenons pour dire la Parole de Dieu, car « si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain les maçons peinent; si le Seigneur ne garde lui-même la Cité, en vain les gardes veillent ». (Ps. 126,1) (suite…)

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