Textes et Documents » Catégorie : Evénements culturels

📂 James Romain Simon, le designer de la parole

Texte reçu le 13 août 2012

Par Robenson D’Haïti
Son corps, lieu d’exposition de ses créations. C’est aussi le lieu à partir duquel il chante, crie lorsque dehors ou parmi nous, il a l’air de se taire. Le silence du designer James Romain Simon est retentissant ! Avec lui, les vêtements n’ont pas uniquement une fonction de couverture des parties intimes du corps, ils sont surtout un instrument d’identification et un outil d’expression de celui qui les porte.

Loin des bruits médiatiques à Christ-Roi,  James réinvente le discours de tout vêtement qui tombe sous ses doigts : jeans,  maillots, corsages, jupes. Au moyen d’un simple tracé au crayon, il sculpte avec sa machine à coudre les formes les plus complexes sur le tissu. Et, par un enchevêtrement de fils, le designer parvient à un surprenant modelé et à un étonnant mélange de couleurs. (suite…)

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📂 Honneur et respect à Kettly Mars: Prix Prince Claus 2011 !

Texte reçu le 27 février 2012

Par Chenald Augustin
Kettly Mars. Courtoisie : The Prince Claus Fund Cela semble une tradition, un rituel : chaque lauréat du prix Prince Claus reçoit sa distinction dans son propre pays. Jeanguy Saintus, le deuxième créateur haïtien à être distingué en 2008 après Frankétienne pour l’ensemble de son oeuvre chorégraphique, a réalisé, lors de la remise du prix en 2009 par le consul général des Pays-Bas en Haïti, Rob Patberg, une grande soirée de danse à son studio-théâtre à Pétion-Ville. Quant à Kettly Mars, elle s’est vue honorée, le samedi 25 février au Karibe. Cette voix puissante de la littérature contemporaine haïtienne a été distinguée en septembre 2011 parmi 10 autres lauréats par la fondation Prince Claus pour la culture et le développement.

Kettly Mars saluée avec solennité

La cérémonie de réception du prix Prince Claus à l’auteure de « Saison sauvage » a été une vraie célébration de son oeuvre (poétique et romanesque) et de sa personnalité. Ce fut aussi une soirée où le jazz (apporté par le duo formé du pianiste néerlandais Mike del Ferro et de la chanteuse Nadège Tippenhauer), la danse, les chants traditionnels et les rythmes de tambour de l’Ensemble rythmique d’Ayikodans, se sont succédé, enchaînés, ce pour rendre le plus bel hommage à Kettly Mars. (suite…)

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📂 Ti Sentaniz danse contre la domesticité

Texte reçu le 30 janvier 2012

Par Robenson D’Haïti

« Merveilleux, d’une brillance rare », tels sont les propos des spectateurs avisés ayant assisté au spectacle intitulé, ’’ Ti Sentaniz en Spectacle de danse’’ à l’auditorium de Sainte Rose de Lima. Le titre évoque bien le parcours du personnage à travers les différentes formes artistiques.

 

Qui ne connait pas Ti Sentaniz ?

S’il est vrai que l’on est bien servi que par soi-même, chacun voudrait avoir un enfant qui n’est pas le sien à son service. Donc, nul ne peut prétendre ne pas connaître Ti Sentaniz. Ce personnage de fiction créé par l’audienceur Maurice Sixto a l’avantage de devenir aujourd’hui une arme contre la domesticité. Un outil de sensibilisation ! D’où son adaptation au cinéma et en bande dessinée. Il ne restait plus que de tenir le pari au niveau de la danse. Un pari risqué: l’éducation par l’art. (suite…)

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📂 Construire une université haïtienne pour une nation haïtienne de bien-être et de prospérité

Texte reçu le 14 janvier 2012

Conférence prononcée le vendredi 13 janvier 2012, dans le cadre du Colloque inaugural du Campus universitaire de Limonade, Haïti.

Par Samuel Pierre

prof. Samuel PierreAu Dr. Harold Durand, Président de GRAHN-Cap-Haïtien et Vice-président Développement des chapitres de GRAHN-Haïti;

A M. Jean-Claude François, Secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, d’avoir pris l’initiative de ce colloque et de m’y avoir invité;

Aux multiples groupes et citoyens, du Nord et de l’Ouest, auxquels revient le mérite d’avoir ouvert le débat – combien nécessaire – sur le monde universitaire haïtien, à la faveur de l’inauguration de ce Campus universitaire où nous sommes réunis aujourd’hui;

À vous tous ici présents, à celles et ceux qui sont avec nous virtuellement, nos amis Dominicains qui communient avec nous à distance, je vous remercie pour votre intérêt à la cause, la VRAIE, celle d’une Jeunesse haïtienne assoiffée d’éducation, de savoir, de perspective, d’épanouissement, de bien-être et de prospérité.

Mes premiers mots de gratitude vont à la République Dominicaine – le président et le peuple dominicains – qui a fait à Haïti le plus beau cadeau que j’aurais aimé faire moi-même au pays : un Campus universitaire pour héberger une Université. Le peuple haïtien prend acte de ce geste d’amitié et en remercie le peuple dominicain et son président.

Le cadeau que j’aimerais faire à Haïti, c’est celui d’une Université d’excellence, axée à tous les niveaux sur le mérite, ayant pour mission non seulement de propager la science dans la vision du monde et dans les esprits de nos jeunes, mais aussi pour développer cette conscience, citoyenne et nationale, sans laquelle – pour parodier Rabelais – la science n’est que ruine de l’âme. (suite…)

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📂 Discours de réception du Prix du Québec / Prix Athanase-David 2011 de Joël Des Rosiers

« En couronnant l’ensemble de votre oeuvre, le jury du Prix Athanase-David a fait preuve non seulement d’audace, le caractère de vos écrits étant littéraire et scientifique, mais aussi de clairvoyance, en reconnaissant la valeur du projet poétique qui vous habite ainsi que la vision du monde qui vous a conduit à cheminer sur la voie du déracinement, entre Haïti et le Québec, terme que vous avez défini comme le propre de la condition postmoderne.

Administrateur et vice-président de l’UNEQ (Union des écrivaines et écrivains québécois) entre 1993 et 2003, vous nous donnez l’exemple d’un écrivain engagé dans son écriture auprès des siens et des plus démunis de la société. Pour tout cela, nous vous remercions sincèrement et vous souhaitons de poursuivre votre création dans les meilleures conditions possibles. »

Danièle Simpson, présidente, UNEQ

De Joël Des Rosiers

Texte reçu le 11 novembre 2011
courtoisie d’Alix Renaud et de Denise Bernhardt,
SPF – Déléguée pour Haïti

Joel Des RosiersJ’ai écrit mon premier poème sur la musique de la pluie tombant sur les toits de tôle, à l’âge de huit ans. Longtemps après, l’éblouissement ressenti ce soir-là demeure en moi, inaltérable. La littérature allait changer ma vie. Depuis, je n’ai jamais cessé d’y croire. Ma mère me raconte encore qu’elle trouvait régulièrement des poèmes, griffonnés sur des bouts de papier, dans les poches de mes pantalons. Et les petits cousins, invités à mes fêtes d’anniversaire, étaient sûrs de rapporter avec eux les cadeaux qui m’étaient offerts si ce n’étaient pas des livres…Je leur dis merci à ces objets singuliers que j’idolâtrais ainsi qu’à tous mes maîtres, les cliniciens ès lettres, dont les œuvres et la langue comblèrent mon enfance d’émerveillement et d’aventures. Ils furent nombreux à la source de ma vocation. Et aujourd’hui, j’apporte ma foi dans le culte du livre. (suite…)
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