Textes et Documents » Hugues Saint-Fort

📂 Josaphat-Robert Large: Retour à la poésie

Par Hugues Saint Fort

Texte reçu le 11 septembre 2010

Échos en fuite (poèmes)
Par Josaphat-Robert Large
Le chasseur abstrait éditeur, France, 2010

Josaphat-Robert LargeAvec Échos en fuite, Josaphat-Robert Large renoue avec la poésie, genre qu’il avait délaissé depuis les années 1990 pour se consacrer au roman, peut-être le genre littéraire le plus représentatif de notre monde moderne. Dans cette veine, il a publié des textes de fiction qui
ont été remarqués non seulement chez les observateurs des œuvres de création produites dans l’Hexagone mais aussi chez ceux qui s’intéressent aux littératures dites « francophones ». L’un de ces romans, « Les terres entourées de larmes » (L’Harmattan, Paris, 2002) a obtenu en 2003 le Prix littéraire des Caraïbes. Je signale pour éviter tout malentendu que je me démarque des analystes de l’Hexagone qui font une différence entre une littérature dite « française » et ce qu’ils appellent les « littératures francophones », c’est-à-dire celles de l’Afrique sub-saharienne, de la Caraïbe, du Maghreb, de l’Océan Indien… (suite…)

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📂 De l’importance de la question des langues en Haïti

Texte réçu le 22 août 2010

Par Hugues St. Fort

J’ai une vague intuition que les Haïtiens en général (toutes classes sociales confondues) se fichent de la question des langues et particulièrement de la question de la langue créole en Haïti. Les débats incessants et chargés d’émotion qui surgissent régulièrement à propos de l’opposition traditionnelle français-créole peuvent faire illusion mais je les considère comme l’arbre qui cache la forêt.

Pour les locuteurs haïtiens en général, la langue créole demeure le cadet de leurs soucis. Ils se contentent de s’en servir pour régler leurs innombrables taches quotidiennes mais ne se privent pas de la vilipender quand l’occasion se présente. Certaines personnes pourraient me rétorquer qu’il en est ainsi chez la majorité des locuteurs du monde, qui prennent leur langue maternelle pour un fait acquis et parlent comme ils marchent ou comme ils respirent, par exemple. C’est vrai, sauf que la majorité des locuteurs du monde ne vilipendent pas à tout bout de champ la langue qu’ils utilisent quotidiennement. (suite…)

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📂 Un retour sur la question du nom de la langue parlée par tous les Haïtiens

Texte réçu le 30 mai 2009

Par Hugues Saint-Fort

Le forum Corbett qui est généralement fréquenté par des anglophones et des Haïtiens natifs dont la langue dominante est l’anglais (Bob Corbett, le modérateur et webmestre est un ancien professeur américain de philosophie maintenant à la retraite) relance depuis une dizaine de jours la question du nom de la langue parlée par tous les Haïtiens. Faut-il l’appeler « ayisyen » (créole haïtien, en français ; Haitian Creole, en anglais) ou « kreyòl » tout court ? Il y a même un intervenant qui propose de la nommer « Ayitian » en anglais, et « Ayitien » en français et en créole. J’ai moi-même été impliqué dans cette discussion où j’ai donné mon point de vue de linguiste sur la question. C’est une question récurrente dans les forums haïtiens. (suite…)

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📂 Conservons la dénomination « créole » (*)

Texte reçu le 24 octobre 2008

Par Dr. Hugues Saint-Fort

conversationDans ce texte intitulé « Faisons immédiatement le deuil du mot créole un devoir patriotique » qui est d’une pauvreté argumentative désespérante, Prophète Joseph (PJ) reprend les thèmes les plus éculés des adversaires des langues créoles et du créole haïtien. Il y a eu dans le passé un certain nombre de personnes qui se sont attachées à rejeter le terme « créole » au profit de « l’haïtien ». Mais aucune n’est tombée dans la démagogie et le « n’importe quoi » de PJ. (suite…)

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