Textes et Documents » Catégorie : Elections

📂 Accord tripartite du 29 décembre 2014

Cet accord fut signé quatre jours après la désignation d’Evans Paul à la tête de la Primature entre le président Joseph Martelly et les présidents du Sénat, de la Chambre des Députés et du Conseil Supérieur de la Police Judiciaire (CSPJ), respectivement Simon Dieuseul Desras, Jacques Stevenson Timoléon et Anel Alexis Joseph, en vue d’une solution à la crise née de la non-tenue des élections législatives et municipales.

Selon cet accord, le Conseil électoral sera reconstitué, le mandat des députés sera prolongé jusqu’au 24 avril 2015 et celui des sénateurs dont le mandat arrivait à terme jusqu’au 9 septembre.

Les parlementaires, quant à eux, ont convenu de voter la loi électorale, et ratifier le premier ministre désigné.

Texte de l’Accord

1. Michel Joseph Martelly, agissant tant en sa sa qualité de chef de l’État que comme chef du pouvoir Exécutif, représentant le Pouvoir exécutif;

2. Simon Dieuseul Desras et Jacques Stevenson Timoléon, respectivement président du Sénat et président de la Chambre des Députés, représentants le pouvoir législatif;

3. Anel Alexis Joseph, agissant tant en sa qualité de président de la Cour de Cassation que comme président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, représenta du pouvoir judiciaire;

accord_tripartite20141229
De gauche a droite:
Député Timoléon, Sénateur Desras, Président Martell et Mtre Anel Joseph

(suite…)

...lire le texte »»

📂 Cynisme et opportunisme à outrance

Le cyniqueOn dit toujours qu’il faut être un cynique pour faire de la politique. Cet adage résume bien un des événements majeurs des premiers jours de ce mois de juin.

Une rencontre entre la présidence et les leaders du sénat s’est terminée sans que les partis aient trouvé une solution aux problèmes qui motivaient le déplacement, avec les représentants de chaque groupe s’invectivant et rejetant, sur les ondes, le blâme sur l’autre. Ce que le peuple a compris, c’est que les deux partis s’y sont rendus sans aucune intention de négocier les points litigieux sur les prochaines élections, l’organisme chargé de les organiser et l’Accord dit d’ « El Rancho ».

La rencontre prouve que le cynisme qui habite le cœur de nos politiciens continue à se scléroser. Elle cache également quelque chose de beaucoup plus dangereux pour la nation. Nos élus, aux postes les plus élevés de l’État, sont incapables de prendre par eux-mêmes des décisions en se laissant guider uniquement par la perspective du bien commun, le rétablissement de la souveraineté de la nation et une amélioration de la situation chaque jour plus grave de la majorité vulnérable. (suite…)

...lire le texte »»

📂 A la recherche de vrais leaders

leadersDe mon petit coin, loin du patelin, j’observe les actions et écoute attentivement les déclarations quelquefois tonitruantes de ceux qui sont devenus, par un heureux hasard ou grâces aux fantaisies des puissants de l’international, nos leaders. Ils sont les responsables, à divers niveaux, d’un pays exsangue, en proie à toutes les misères. Et si, de temps en temps, ils font semblant de prêter attention à cette misère en offrant des palliatifs à travers des programmes sociaux sans lendemain et bien souvent humiliants pour les bénéficiaires, ils ne se préoccupent que leur propre avenir politique ou, dans certains cas, de leur survie.

Voyons un peu certains comportements retenus depuis le début de l’année. Ils viennent :

  • De ceux qui s’attachent à leurs nouveaux privilèges n’hésitant pas à se comporter quotidiennement en caméléon et au gré des fantaisies de leurs commanditaires.
  • De ceux qui, pour plaire, font miroiter, sans état d’âme, la perspective d’élections, alors que le peuple se fiche pas mal de ses joutes, sachant bien que son choix ne sera pas respecter et que quelqu’un, en fin de compte, lui sera imposé.
  • Des éternels opposants qui veulent revenir au principe du « rache manyòk » oubliant les expériences du passé et sans présenter une alternative.

(suite…)

...lire le texte »»

📂 Accord de El Rancho signé le 14 mars 2014: Texte intégral

L’accord politique dit d’El Rancho fut le résultat de plusieurs rencontres entre l’Exécutif, les membres du Parlement et des partis politiques sous les auspices de la Conférence épiscopale qui s’était soustraite de la plateforme « Religion pour La Paix »(1).

Cet Accord qui contient quatre parties et 14 articles fut signé le 14 mars 2014 par le président Joseph Michel Martelly, les présidents du Sénat et de la Chambre des Députés, Desras Simon Dieuseul et Steevenson Thimoléon, le facilitateur principal, le cardinal Chibly Langlois.

Reçu avec optimisme et salué par divers secteurs de la société civile d’Haïti et des instances internationales qui y voient une volonté des secteurs politiques représentés de sortir de la crise électorale, il n’est pourtant pas bien vu par des secteurs de la classe politique dont certains relèvent son caractère inconstitutionnel.


Signature de l'Accord de El RanchoVu la Constitution haïtienne;

Vu la Déclaration Universelle des droits de l’homme;

Vu la loi électorale du 27 Novembre 2013, publiée le 10 Décembre 2013;

Vu la loi portant formation, fonctionnement et financement des Partis politiques publié le 16 janvier 2014 ;

Vu le Protocole de Médiation adopté à l’Hôtel Karibe Convention Center le 22 janvier 2014 et signé à l’hôtel El Rancho le 24 janvier 2014 par la Médiatrice et les trois Parties à savoir : l’Exécutif, le Parlement, les Partis Politiques;

Considérant qu’au regard de la situation politique du pays, la Conférence des Évêques d’Haïti (CEH), dans sa note pastorale du 27 Septembre 2013, a proposé ses bons offices pour aider les acteurs politiques et ceux des Pouvoirs de l’État à dialoguer;

Considérant que cette proposition a été favorablement accueillie par le Président de la République ;

Considérant qu’après consultation, les trois Parties susdites ont accepté la médiation de la Conférence des Évêques d’Haïti; (suite…)

...lire le texte »»

📂 Parfum de Guerre civile

Texte reçu le 21 août 2013

Par Jean L. Théagène

« Penser n’importe comment, dire n’importe quoi procure toujours des satisfactions immédiates. A terme, quand les choses se tranchent, il vous faut supporter l’insupportable. »

Frantz Grillparzer

Tire à la cordeL’Unité Nationale n’a vécu qu’un seul grand moment dans notre histoire de peuple. Elle a connu son apogée durant la campagne militaire libératrice qui a culminé à l’épopée de Vertières. Ce haut exemple d’unité autour d’un objectif ou d’un idéal a donné naissance à la première république noire indépendante fondée, au prix de lourds sacrifices humains, par une bande d’esclaves révoltés. Fait sans précédent dans l’Histoire Universelle.

Et depuis, la politique haïtienne reflète le profil de la turbulence d’un peuple insoumis, individualiste à l’extrême. La notion de patrie flotte chez nos concitoyens dans le flou des différences exacerbées, héritées d’un passé colonial, certes, peu reluisant, mais aussi de son inaptitude à privilégier l’essentiel sur l’accessoire. (suite…)

...lire le texte »»