8260.- Citations et Phrases Fameuses de Notables Haitiens

Classification Arts et Culture

 

«« Section II:  E – G

Section III

H-

Hurbon Laënnec
⧥ Écrivain et analyste

    • « Seule l’ambition du pouvoir confère à l’intellectuel [haitien] son essence véritable. »

      Comprendre Haiti, p. 46.

-J-

Janvier, Louis Joseph (1855-1911)
📂 Écrivain et homme politique

    • « La cohésion intellectuelle est chose capitale et la discipline est chose supérieure. »

      Les affaires d’Haiti; p. 59.
    • « Il est peu honorable de donner des leçons aux petites nations lorsque le droit est de leur côté. »

      Ibidem; p. 88.
    • « Le peuple haitien] est le fils ainé de la race noire: il doit lui servir de modèle et d’initiateur. Il est exemple, il doit être espoir. »

      Ibidem; p. 88.
    • « Ce lopin de terre où nous sommes les maîtres et que nous gardons avec un soin tant jaloux à nos arrières neveux, nous l’avons payé trois fois. Nous l’avons d’abord acheté dans la personne de nos ancêtres et payé de deux siècles de larmes et de sueur, puis nous l’avons payé d’une immense quantité de sang et puis encore nous l’avons payé de 120 millions en argent. »

      La République d’Haïti et ses visiteurs (1840-1882) : réponse à M. Victor Cochinat de la Petite presse et à quelques autres écrivains. [Port-au-Prince] : Éditions Fardin, 1979; p. 17.
    • « Si l’on cherchait bien, derrière chaque insurrection qui a eu lieu en Haiti depuis 1843 jusques à nos jours, on trouverait toujours une main d’étranger qui tient les fils et qui fait mouvoir les pantins. »

      Ibidem; 18.
    • « Haiti est un argument… qui gêne et qui déplaît. »

      Ibidem; 123.
    • « Pour que le gouvernement soit respecté, il faut qu’il soit respectable, autant dans son essence, dans sa naissance, dans ses origines que dans ses manifestations extérieures et visibles. »

      Ibidem; p. 236.
    • « Le grand tort des hommes d’état en Haiti…, c’est de ne jamais assez tenir compte des circonstances et des hommes. »

      Ibidem; p. 245.
    • « Un homme d’état, si éloquent et si instruit soit-il, qui, dans une Chambre ne peut grouper des amis politiques à sa suite, n’est pas un homme de gouvernement »

      Ibidem; p. 528.
    • « La pensée se réveille quand le fusil dort »

      Ibidem, p. 569.
    • « Il suffit d’un grand homme pour mener une nation ou une époque »

      Ibidem, p. 516.
    • « Le mouchard est un individu qui a peur, qui se faufile pour savoir, qui flatte pour être toléré, qui mendie la confiance de ceux qu’il va vendre. »

      L’Égalité des races. Paris : Rougier, 1884; p. 83.
    • Ils nous arrivent de tous les coins du globe ou sont renégats d’Haïti. A qui se donne la peine de les entendre, ils promettent monts et merveilles.
      L’un demande la Gonâve; l’autre a des vues sur la Tortue; celui-ci voudrait qu’on lui laissât en toute propriété le sous-sol haïtien.


      Haiti aux Haitiens. Paris: Imprimerie A Parent…, 1884; p. 7.
    • Savoir attendre est la suprême sagesse. Compter sur soi est la plus grande des forces.

      Ibidem; p. 14.
    • En histoire la vérité perce toujours, quelque précaution qu’on ait pris de la cacher, quelque soin qu’on mette à la travestir.

      Janvier, Louis Joseph. Les Constitutions d’Haiti: 1801-1885) Paris : C Marpion et E. Flammarion, 1886, p. 3.

Jean, Michaëlle
📂 Journaliste, Ex-gouverneure générale du Canada

    • « Je suis une fille du pays, rien de plus. Je suis une femme du pays, rien de plus… Si je suis ce que je suis , c’est au peuple haïtien que je le dois. »

      Discours prononcé en mai 2006. Cité par Large, Frantz. « Quand Michaelle Jean Bouleverse Son Auditoire. » Le Nouvelliste (Haiti). 19 May 2006.
      [http://www.lenouvelliste.com/article.php?
      PubID=&ArticleID=29564] Visiter le 26 Sept. 2011.]
    • « Il m’arrive, je l’avoue, d’avoir honte de cette pitoyable trahison de nos exploits et de nos conquêtes d’antan. Trahison de nos aspirations les plus nobles à la liberté, l’égalité et la fraternité. Trahison de nos rêves les plus grands de briser toutes les chaînes. »

      « De Notre Entière Responsabilité. » Le Nouvelliste (Quotidien D’Haiti). 14 Mai 2012.
      [http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1
      & ArticleID=105133
      ]
      Visiter le 15 mai 2012.]

Jolicoeur, Aubelin (1924-2005)
⧥ Journaliste

    • « Le créole a des possibilités insoupçonnées de devenir une langue de culture (…). Mais le français demeure un facteur de promotion sociale. »

      Aubelin Jolicoeur, Le Nouvelliste, 16-18 avril 1982.

-K-

Kébreau, Mgr Louis N.
📂 Prélat de l’Église catholique

    • « Tout ce qui constituait notre patrimoine historique, culturelle et religieux, semble volé en éclat et perdu irrémédiablement dans la foulée. L’État voit son autorité affaiblie, car il récompense l’appartenance et non la compétence, la compétence n’est pas orientée au service du bien commun, le bien commun devient la recherche des intérêts personnels et non ceux de la Patrie et l’amour de la Patrie un vain mot. Que dire donc, devant ces faits criants, véritable descente aux enfers, devant une telle dégradation? S’accuser réciproquement ou battre chacun sa coulpe? »

      Investiture du président Michel Martelly : 14 mai 2011. Te Deum : Homélie de circonstance.

-L-

Laferrière, Dany
📂 Écrivain, Membre de l’Académie française

    • « Pour ceux qui ont le pouvoir, l’être humain restera toujours taillable et corvéable à merci. »

      Chronique de la dérive douce. Paris: Le Livre de Poche, 2014, p. 96.
    • « Ce n’est pas toujours simple pour celui qui vient d’un pays d’été où tout le monde est noir de se réveiller dans un pays d’hiver où tout le monde est blanc.
      Certains jours, one ne voit les choses qu’en noir et blanc. »

      Ibidem, pp. 131-132.
    • « Un homme du Sud dans une tempête de neige vit le drame du poisson hydrophobe. »

      Ibidem, p. 139.
    • « C’est une sensation bien illusoire de se croire seul quand on traîne derrière soi une longue lignée de gens qu’on ne risque plus de croiser le jour, mais qui continue a s’agiter dans notre mémoire et à se manifester dans nos rêves. »

      Ibidem, p. 154.
    • « Rien de ce qui a une vraie valeur n’est achetable (la mer, le ciel, la lune, la couleur jaune ou le coeur). »

      Le cri des oiseaux fous. Paris : Zulma, 2015, p. 66.
    • « Tout être humain a deux moments dans sa vie. Un moment où il découvre sa vraie personnalité ou ce qu’il croit être sa vraie personnalité et un autre moment où il assiste à la destruction de cette personnalité généralement par la personne qu’il aime. »

      Ibidem, p.  228.
    • « Vivre près de quelqu’un pour qui on se meurt d’amour sans jamais pouvoir lui dire le fond de son coeur est le pire des supplices. »

      Ibidem, p. 229
    • « On ne cherche pas la nostalgie, c’est elle qui nous retrouve sur les chemins poudrés de la mémoire. »

      L’art presque perdu de ne rien faire. Paris: Librarie générale, 2017; p. 32.
    • « Quand la mauvaise foi se mélange à la mauvaise conscience, cela fait un cocktail explosif. »

      Ibidem, p. 66.
    • « L’amour … oblige le coeur à faire des heures supplémentaires. »

      Ibidem, p. 71.
    • « Le cauchemar, dans la vie comme dans le rêve, vient d’une subite panique qui nous place au bord du précipice. »

      Ibidem, p. 95.
    • « Lire n’est pas nécessairement pour le corps, seul l’oxygène l’est, mais un bon livre oxygène l »esprit. »

      Ibidem, p. 195.
    • « Les révolutions se préparent en nous, même celles qui sont contraires à notre nature. »

      Ibidem, p. 262.
    • « Celui qui écoute en silence est souvent quelqu’un de discret qui se tient à l’écart de la rumeur du monde. »

      Ibidem, p. 296.
    • « A force de vouloir s’exprimer, on ne soucie plus de savoir si l’autre est en mesure de nous écouter. »

      loc. cit.
    • « Le confident [est] un ami intime avec qui on [parle] sans filtre. »

      Ibidem, p. 298.
    • « Quand on veut déposséder quelqu’un de son être, on lui impose une nouvelle langue et une religion neuve tout en lui expliquant incidemment qu’il n’a pas d’histoire. »

      Ibidem, p. 307.
    • « L’argent est sale, mais on semble si heureux de la tripoter. »

      Ibidem, p. 309.
    • « L’amour permet de déplacer le regard de son propre nombril vers le visage de l’autre pour comprendre que celui-ci n’est pas un ennemi qu’il faut vider de sa substance. »

      Ibidem, p. 311.

Lahens, Yanick
📂 Femme de lettres

    • « Les publicités ont cette vertu-là. celle de rendre l’improbable tout à fait vraisemblable. »

      Douces déroutes. Le Mans, France : Libra diffusio, 2019.; p. 12.
    • « Passé soixante, soixante-cinq ans, on est un cadavre en sursis dans cette île. La chair est en décompositon même si l’odeur ne monte pas au nez. »

      Ibidem. ; 18.
    • « La voix, c’est l’esprit qui s’empare de la chair. »

      Ibidem. ; 48.
    • « [en Haiti], le rire est une esquive, la plus douce de toutes. Pour regarder le malheur ou la douleur d’un sommeil inavouable. Pire pour aplanir la mort et avancer comme un songe. »

      Idem.; p. 145.
    • « Dans le chant, dans la langue, j’invente ce qui manque pour tenir dans la grisaille des jours. »

      Idem.; p. 217.

Laraque, Paul
📂 Écrivain

    • « Quand on n’a pas les moyens de faire ce qu’on croit être juste, on a toujours la liberté de ne pas faire ce qu’on croit n’être pas juste »

      1946-1976 – Trente Ans de Pouvoir Noir en Haïti, Tome I, page 178.

Latortue, Gérard
📂 Homme politique, premier ministre

    • « A l’impossible, je suis tenu »

      Dans une déclaration faite en mars 2004, quelques heures après sa nomination comme premier ministre intérimaire par le « Conseil des sages », et avant de prendre l’avion pour Port-au-Prince. Il répondait à un journaliste qui faisait allusion aux difficultés qui l’attendaient.

Légitime, général François Denys
📂 Chef d’Etat

    • « Dans un milieu où la ruse et l’audace jouent un grand rôle, le résultat d’un scrutin ne peut s’obtenir sans agitations ni sans frais »

      Histoire du gouvernement du général Légitime: président d’Haiti. Paris: E. Leroux, 1890;  pp.37-38.
    • « Insensé qui croit pouvoir remonter le courant populaire ou le refouler! »

      Ibidem; p. 39.

Ligondé, Mgr. François W.
📂 Archevêque de Port-au-Prince

    • « Dans cette période d’incertitude et de confusion, des esprits forts de notre pays sont à la recherche de sauveurs et de boucs émissaires. »

      « Homélie du 1er. Janvier 1988 ». Cité par Gérard Barthélemy. Les Duvaliéristes après Duvalier.Paris: l’Harmattan. 1992.

Louverture, Toussaint
📂 Héros de l’Indépendance]

    • « J’ai pris mon vol dans la région des aigles; il faut que je sois prudent en regagnant la terre. Je ne puis être placé que sur un rocher, et ce rocher doit être l’institution constitutionnelle qui me garantira le pouvoir tant que je serai parmi les hommes.»

      Toussaint en caressant l’idée de la Constitution de 1801. Rapporté par Placide Justin. Histoire politique et statistique de l’île d’Haiti… Paris : Brière, 1826; p. 340.
    • Notre liberté n’appartient plus [à la France]! Ce bien est à nous! Nous saurons la défendre ou périr!

      Cité par Placide Justin, Op. cit. p.352.
    • « Le poste élevé que je remplis n’est pas de mon choix; il m’a été imposé par des circonstances impérieuses ».

      Lettre de Toussaint à Bonaparte, cité par Placide Justin, Op. cit. p. 371.
    • « Si trente millions de Français trouvent leur bonheur et leur sûreté, comme on l’assure, dans la révolution du 18 Brumaire, sans doute on ne m’enviera pas l’amour et la confiance des pauvres noirs, mes compatriotes… »

      Loc. cit.
    • « Je place ma considération dans le respect de mes concitoyens, mes honneurs dans leur attachement, ma fortune dans leur fidélité désintéressée. »

      Loc. cit.
    • « En me renversant, vous n’avez abattu que le tronc de l’arbre de la Liberté, il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses »Faisant écho à ses paroles, Leclerc aurait écrit au Ministre Français de la Marine:
      « Ce n’est pas tout d’avoir enlever Toussaint, il y a 2000 chefs à faire enlever »

      Lettre citée par Claude B Auguste et Marcel B Auguste dans Les Déportés de Saint Domingue. Sherbrooke, Québec. Editions Naaman, 1979.
    • « Je suis soldat. Je n’ai pas peur des hommes. Je ne crains que Dieu. S’il faut mourir, je mourrai comme un soldat qui n’a rien à se reprocher ».

      Laurent-Ropa, Denis. Haiti: une colonie française…, p. 264.
    • « Adieu, mon capitaine, je me souviendrai de vous jusqu’à mon dernier soupir ».

      (Paroles adressées au capitaine de la frégate « Le Créole » avant d’être transbordé sur le vaisseau « Héros ». Le capitaine de la frégate lui ayant manifesté de grandes marques de sympathies [Mémoire d’Isaac Louverture cité par Mentor Laurent. Erreurs et vérités dans l’histoire d’Haiti. Tome 1, Port-au-Prince : Imprimerie Tehomme, 1945, p. 145]
    • « Les scélérats se démasquent et leur audace s’accroît journellement… Je suis assez fort pour [leur] tenir tête et les réduire, soyez-en bien persuadé. »

      « Lettre à Etienne Laveaux, Général en chef et Gouverneur de Saint Domingue; 12 mai 1796 », Lettres à la France, 1794-1798 : idées pour la libération du peuple noir d’Haïti / Introduction et appareil critique d’Antonio Maria Baggio et Ricardo Augustin. Bruyères-le-Châtel : Nouvelle cité, 2011 ; p. 340.

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Date de création: 5 mai 2001
Date de révision : 1 janvier 2024