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📂 2012: Une année d’espoir

Une nouvelle année:

Tous les espoirs sont permis quoique, réalisme oblige, nous devons faire taire certains de ces espoirs et mettre une sourdine à d’autres. Espérons toutefois que cette année sera bien meilleure que celle qui vient de s’achever. Celle-ci, d’ailleurs fut bien meilleure que 2010, l’année de tous les malheurs(1) ; celle qui nous a fait tant pleurer et qui laisse dans nos cœurs une blessure encore saignante et, dans notre psyché, un traumatisme qui nous rend névrosés aux moindres caprices de la nature.

Pour la première fois depuis la présidence d’Élie Lescot, aucun de nos anciens chefs d’État constitutionnels vivent en exil, un signe que notre démocratie, quoiqu’imparfaite si on l’évalue à l’aune des pays aux longues traditions démocratiques, se porte bien. Les élections du début de l’année, quoique entachées d’irrégularités et organisées par un Conseil électoral longtemps décrié et récemment congédié, n’est aujourd’hui qu’un souvenir qu’il faut cependant tenir vivant pour éviter une aussi affreuse répétition. Le gouvernement, jusqu’à preuves du contraire, essaie finalement de redémarrer la machine. (suite…)

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📂 Michel Soukar démasque le président Fabre Geffrard. Cora Geffrard : Mention spéciale de l’ADELF

Texte reçu le 27 décembre 2011

Par Robenson d’Haiti

Michel Soukar, Copyright Mémoire d’encrierL’année 2011 tire à sa fin. Et, deux ans à peine  après sa publication, le roman de Michel Soukar, Cora Geffrard(1) s’est vu décerner une mention spéciale du grand prix littéraire Caraïbes de l’Association des écrivains de langue française (ADELF). Au fait, c’est une mention spéciale  pour  une mission spéciale.

Cora Geffrard, la fille du Président Fabre Geffrard(2), meurt assassinée. Seize accusés sont fusillés. Étaient-ils les véritables assassins ? C’est justement à cette énigme que s’est attaquée la  plume de l’historien sur un territoire hautement romanesque et romancé. (suite…)

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📂 L’Islam, Haïti et la dérive participative

Texte reçu le 22 décembre 2011 (édité lègèrement)

Par Max Dorismond

Il y a de cela deux semaines, au cours d’une agape chez un ami, une religieuse venue d’Haïti me confie que « d’ici dix ans, on aurait besoin d’un lampe de poche pour trouver un catholique en Haïti. Hier, ils étaient tous protestants, aujourd’hui ils se convertissent à l’Islam à la vitesse de l’éclair ».

Ce commentaire, les jours suivants, hanta mon esprit. Nous n’avons d’yeux que pour la politique et l’état de délabrement d’Haïti, mais, pendant ce temps, en catimini, les chats envahissent la place; rats et souris sont légions. La fête sera belle.

Cet état des lieux ne m’a pas interloqué outre mesure, puisque la présence de musulmans en Haïti, ne date pas d’hier. Depuis la fin de la deuxième guerre, la présence musulmane et juive était partie intégrante du décor haïtien et on n’avait jamais à s’en faire. Discrètement, ils vaquaient à leurs occupations coutumières sans fard et sans artifice. Plusieurs ouvrages et anecdotes ont déjà mis l’accent sur leur épopée vers les Antilles. Le nom de « Syrien » leur était accolé automatiquement pourvu qu’ils soient bronzés avec leurs cheveux d’un noir de jais, raides et ondulés, s’occupant d’un commerce de tissu. (suite…)

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📂 Message des Évêques d’Haïti à l’occasion de la Noël 2011

Texte reçu le 10 décembre 2011

ceh_logoNous Évêques d’Haïti, réunis en Assemblée plénière, nous nous adressons à vous prêtres, religieux, religieuses, disciples missionnaires, peuple de Dieu qui est en Haïti, tous les hommes et les femmes de bonne volonté : salut et paix dans le Christ!

1.- Le temps de l’Avent nous offre l’occasion de nous préparer activement à accueillir dans la joie et l’action de grâce la venue du Messie de Dieu (Is 45,8), le seul qui soit capable de nous sauver (Tt 2, 11-12). L’Avent qui mène à Noël est un temps fort d’espérance, « une espérance qui ne déçoit pas » (cf. Rm 5,5), parce que fondée sur la certitude et l’assurance de ce que Dieu a déjà réalisé en Jésus-Christ. N’est-Il pas d’ailleurs entré dans notre histoire pour assumer notre condition humaine et pour ouvrir nos espoirs humains à la dimension de l’espérance divine?

2.- Le Seigneur, notre Dieu et Père, a voulu faire de l’homme un acteur responsable de sa vie et de sa destinée. En effet, « s’il a créé l’homme sans l’homme, il ne veut pas le sauver sans lui, c’est-à-dire sans sa libre collaboration » (cf. Saint Augustin). Déjà, quand l’éternité entre dans le temps n’est-ce pas pour le transformer et le valoriser ? Aussi, devons-nous apprendre à bien gérer notre temps pour faire avancer notre pays. L’homme haïtien est appelé à organiser et à structurer aussi son espace, son environnement et son terroir suivant ses exigences et ses besoins d’aujourd’hui et de demain dans le milieu où il évolue. Un peuple qui travaille, mettant de son propre cru, investissant au jour le jour ses potentialités et ses compétences ne peut-il pas espérer un avenir meilleur qu’il est en train de bâtir? (suite…)

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📂 Sauvons ce qui peut-être sauvé!

Texte reçu le 16 Novembre 2011

Par Jean L. Théagène

« Connais-tu le pays où fleurit l’oranger,
Le pays des fruits d’or et des roses vermeilles,
Où la brise est plus douce et l’oiseau plus léger,
Où dans toute saison butinent les abeilles ? »

Jules Barbier

« Fugit irreparable tempus ».

L’heure est grave et le pays ne peut plus se contenter de déclaration d’intention encore moins de promesses contraignantes. Depuis la nuit des temps, le sous-développement et ses problèmes ont toujours été un casse-tête chinois exigeant une volonté ferme de comprendre d’abord l’imbroglio et de trouver ensuite les moyens d’harmoniser les intérêts discordants des éternels trouble-fêtes d’une société.

À côté des nouvelles plus déprimantes que revigorantes avec la remontée de l’insécurité dans ce morceau d’île des Caraïbes, Gérard Bissainthe et Jean-Erich René, deux hommes, d’une belle érudition, avec une souplesse alliée à l’humilité radieuse, se sont acharnés à nous brosser sous leur plume alerte un sombre tableau de la réalité politique haïtienne. Avec une pointe de tristesse, nous avons parcouru d’un bout à l’autre et d’une seule traite : « Le bateau de Sweet Micky va droit vers un récif » et « Un cap dangereux pour Haïti ». Nous nous sommes écrié avec Sainte-Beuve : « Mon Dieu, donnez-nous le courage de voir tout et le contraire de tout ». Et nous revient à la mémoire le livre de Demesvar Delorme « Les théoriciens au pouvoir » qui garde toute sa saveur d’actualité.

« L’heure est grave… » (suite…)

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