Textes et Documents » Catégorie : Correspondance

📂 Maman, ma force et mon guide

Chère maman,

De ton vivant, tu attendais toujours, le jour de la Fête des Mères, une lettre de ce genre, écrite, non de façon rituelle, mais avec ce trop-plein d’amour filial. Après ton départ en 2010, j’ai continué à t’écrire chaque année en me disant, à chaque fois, que ce sera la dernière et que la prochaine fête des mères, je te laisserai deviner mon amour. Et me voilà donc, cette année encore, en train d’établir avec toi ce rapprochement épistolaire qui me réconforte tant.

Laisse-moi tout d’abord te dire, chère maman, que je commence à sentir le poids des ans. Je ne suis plus aussi agile, aussi perspicace. J’atteins cet âge où chaque jour devient une bénédiction.

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📂 Merci, Maman

Chère maman,

merci_maman2015Il m’est impossible, cette année de te visiter, et d’avoir cette tendre conversation marquant indélébilement chacune de nos rencontres. Tu monopolises pourtant ma pensée cette fin de semaine.

Ma dernière visite remonte au mois de janvier entre deux tempêtes de neige. Je venais de dire adieu à tante Yvonne en l’accompagnant à sa dernière demeure. (suite…)

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📂 Lettre ouverte à la jeunesse haïtienne

Texte reçu le 15 juillet 2014

Par Jean L. Théagène

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Sénèque

Lettre ouvertePar les temps qui courent, il est vraiment triste d’être un haïtien. Ce sont là les mots d’un grand historien qui supputait l’inévitable dérive de la Nation. L’ère de la formule-flèche, de l’expression raccourcie, du pittoresque significatif commençait pour ce pays ballotté entre l’anarchie et l’espoir. Dans sa curiosité qui avait l’aiguillon du génie, Roger Gaillard avait fait montre de passion investigatrice, de minutie incomparable dans son travail d’annaliste. Il a jeté un regard passionné sur l’Histoire de notre passé et en a tiré son œuvre maîtresse: « Les Blancs débarquent » qui aurait dû provoquer une profonde réflexion chez tous les haïtiens intellectuels aussi bien qu’analphabètes. Pourtant, pour la plupart, les fils de ce pays n’ont pas su éviter en deux fois sur une période de quinze ans, ces gifles sonores répétées dont nous abreuve la communauté internationale à l’instigation des laquais nationaux. (suite…)

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📂 Tu me manques, maman!

Chère maman,

maman_vignetteVoilà déjà trois ans et six mois que tu nous as quittés répondant ainsi au dernier appel du Créateur. Il m’a été, depuis cette fatidique soirée, impossible de suivre les conseils évangéliques qui nous recommandent de « laisser les morts ensevelir les morts ». Tu continues de monopoliser cette part de ma pensée qui t’a toujours appartenu. Et chaque année, à pareille époque, l’intensité de cette pensée s’accroit considérablement, devenant par moments douloureux et insupportable.

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📂 Lettre à Paulette Poujol Oriol : Page retrouvée

Texte reçu le 11 mars 2014

Paulette Poujol-Oriol, éducatrice, écrivaine et dramaturge, décédée le 12 mars 2011. Cette lettre lui fut adressée à titre posthume le lendemain de sa disparition par Marie-Alice Théart, écrivaine, critique d’art et animatrice à Festival Arts de Pétion-Ville.

C’est avec une grande émotion que nous la partageons avec nos visiteurs avec l’espoir surtout d’aiguiser la curiosité des jeunes, de ceux et celles qui ne l’ont pas jamais connue.

Honneur!


Ce trois mars, dans une enveloppe déposée par Georges sur ma table de travail et qui annonce notre ultime échange épistolaire, repose une carte recouverte de ton écriture aux jambages amples me faisant penser à l’élégance de ta main.

Tu m’écris, je te cite :

« Mon petit volcan, le rire n’est pas la forme la plus efficace contre le désespoir. Courage ma chérie, nous les aurons ». Je me mets alors, à remonter le temps, grâce auquel, je me suis enrichie de ton affectueuse amitié, de nos bavardages souvent précipités (si tu es prise par d’autres pensées), ou très longs et croustillants (si tu en as le loisir). Moi, t’écoutant, toi, poussant le raffinement du langage jusqu’à la perfection. Il me prend envie, de revivre nos rencontres du vendredi. On s’invite mutuellement, toi, Adeline, Lucienne, Denise, Nounette et moi la benjamine. Autour d’une bonne table, tu es une gourmande heureuse de littérature et de victuailles. Nous nous cramponnons à nos rires, les unes aux autres, partageant nos confidences. Pour un moment, nous connaissons une oasis de paix, un bain d’amour. (suite…)

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