Pape François (1936-2025): Un départ qui nous laisse temporairement orphelins
📅 Texte publié le Lundi 21 avril 2025
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Quoique ce départ paraissait imminent ces huit dernières semaines, il m’a pris au dépourvu surtout après le grand espoir suscité par sa présence, le dimanche de Pâques, sur la Place Saint Pierre, après avoir délivré son message Urbi et Orbi.
Je n’ai jamais rencontré le pape François, mais je l’ai suivi de très près en regardant les apparences publiques transmises par la télévision, en lisant ses écrits et quelques biographies. Et j’ai pu détecter en lui un homme qui aimait son Église, qui se donnait corps et âme pour son bien, qui prenait son rôle de Vicaire du Christ très au sérieux en refusant de fermer ses portes à certains de ses enfants égarés. Il imitait ainsi son maitre et Seigneur (Evangile selon Saint Luc 5:29-32 et 15:2)
C’est ce qu’on devrait d’ailleurs attendre d’un Pape. Mais ce qui le distingua, c’est sa Sincérité dans ses démarches d’aider l’Église à prendre la courbe dangereuse dans laquelle elle se trouvait, après nombres de scandales qui l’ont éclaboussée et qui ont marqué à jamais des fidèles, dont les plus vulnérables. Pour ce, il n’a jamais perdu son humilité, sa patience. Il n’a jamais perdu de vue son sens d’accueil. Toutes des démarches qui ont été parfois mal interprétées par ceux qui voulait d’une Église figée, élitiste et liturgiquement opaque, et qui pourtant fermaient les yeux sur certaines dérives et les abus des dernières décades.
Ses actions n’avaient qu’un but, donner un visage humain à l‘Église comme Dieu avait voulu prendre un visage humain pour réaliser son plan de salut. Il n’a jamais voulu réduire ce qui a toujours fait l’essence de cette Église, le niveau de sainteté assuré par la présence de l’Esprit en son sein, comme certains critiques affirment.
En proie à cette émotion suscitée par la nouvelle de son départ, je me demande si mon Église continuera à gravir la pente sur laquelle il nous guidait pour attendre le sommet des béatitudes, ou si elle s’arrêtera, ou pire, reprendra la descente au nom du concept dogmatique de préservation et de tradition. Nous le saurons à l’issue du prochain Conclave.
En attendant, vivons notre moment de deuil dans la foi. Orphelins aujourd’hui, nous croyons que l’Esprit de Dieu n’abandonnera jamais son Église bâtie sur le Roc du Christ.
Et bientôt, nous aurons un Père et un Guide animé par le SOUFFLE DE L’ESPRIT DIVIN.
J.A.